Crise du Covid-19 : le FLW sur la brèche
Durant la pandémie, le Fonds du Logement a pris les mesures de prévention nécessaires pour maintenir les services aux familles et aux associations tout en assurant la protection de la santé du public, de ses partenaires et de ses équipes.
Le report des remboursements de crédit
Une aide essentielle pour certaines familles
Parmi les mesures d’urgence prises par le FLW : le report des remboursements de crédit(s) pour les emprunteurs pouvant justifier d’un préjudice financier lié à la pandémie, pour la période allant d’avril à fin septembre, sans imputation de frais.
Pour la plupart, ce sont des salariés mis en chômage temporaire qui ont dû recourir à la mesure, telle cette dame consultante et formatrice, qui perd son revenu dès le mois d’avril 2020. Autre situation courante : celle des travailleurs intérimaires qui voyaient leur contrat de travail interrompu du jour au lendemain, avec la conséquence d’une perte totale de salaire.
Parmi nos emprunteurs secoués par la crise figurent aussi de nombreux indépendants qui, suite au confinement, ont été forcés de fermer leur commerce ou d’interrompre leur activité. C’est le cas de ce plafonneur indépendant dont la quasi-totalité des chantiers a été annulée. Heureusement, son épouse étant salariée, la famille a tenu le choc mais elle est passée d’un revenu mensuel de 4.000,00 EUR à 2.100,00 EUR.
Des situations parfois plus singulières ont également été rencontrées. Un père de famille, indépendant dans le secteur de la construction, bénéficiait depuis février 2020 d’un plan d’apurement pour cause d’arriérés s’élevant à plusieurs milliers d’euros. Ce plan étant pleinement respecté, le Fonds lui a accordé un report supplémentaire à la condition qu’il poursuive un remboursement minimal permettant de continuer à régulariser son retard.
Une autre famille n’avait connu aucune perte de revenu au moment de la demande mais était confrontée à l’impossibilité d’emménager dans l’immeuble qu’elle venait d’acquérir via un crédit octroyé par le Fonds. Contraintes de prolonger leur bail de 2 mois, ces personnes ont pu bénéficier d’un report de paiement de mensualité jusqu’au déménagement effectif, afin de leur éviter un double loyer.
Afin de ne pas postposer plus qu’il ne le faut leur remboursement, les bénéficiaires de la mesure sont invités à informer le FLW de toute amélioration de leur situation financière afin de mettre un terme à la procédure, s’ils le souhaitent.
L’accompagnement social en temps de confinement
« Ce fut une expérience stressante mais je retiens le positif »
Lorsque le confinement de toute la population débute le 18 mars, le FLW décide d’instaurer de nouvelles procédures informatiques pour demeurer sur le front aux côtés des familles.
L’accompagnement social des locataires se réinvente. Patricia Gelardi est intervenante sociale à Liège. Elle saisit rapidement l’enjeu du moment : surtout conserver le contact avec les familles, mais aussi la collaboration avec son alter ego technique, Jamal Obbiba, en cas de souci matériel urgent.
Parallèlement à un courrier postal, par définition plus lent, Patricia a l’idée d’envoyer un SMS à toutes les familles les informant des nouveaux numéros à former en cas de besoin (NDLR : une petite prouesse réalisée en collaboration avec le service informatique). Le lendemain, elle entreprend de téléphoner à chacun, en commençant par les plus démunis : « je leur expliquais le confinement, je prenais de leurs nouvelles et puis je les rassurais sur le fait que j’étais joignable ou disponible en vidéoconférence ». Durant les 2 premières semaines, Patricia travaille essentiellement par GSM et traite toutes les demandes, sans exception. Puis, tout doucement, elle réduit les échanges à un cadre plus habituel. Et ajoute une nouvelle corde à son arc : « lorsqu’un locataire téléphonait pour signaler un problème technique, ce n’était pas toujours simple de comprendre quelle était la panne. Jamal devait se rendre sur place pour faire un diagnostic avant de passer commande auprès d’un réparateur. Pour lui éviter ces déplacements, j’ai demandé aux locataires d’installer l’application WhatsApp afin qu’ils puissent nous envoyer des vidéos et photos des problèmes techniques. Ce réseau est devenu mon principal outil de communication pendant cette période» explique Patricia.
Aujourd’hui, Patricia tire un bilan particulièrement positif de ces semaines: « j’ai pu introduire des moyens de communication rapides grâce aux nouvelles technologies et notamment les « vidéo-rencontres », qui ont été très apaisantes pour certaines familles. Ces outils m’ont permis de garder le lien, indispensable à l’accompagnement social. Cela a également renforcé la collaboration avec mes collègues. On s’est énormément soutenus en se parlant par visio-conférence ». Autre situation inédite : Patricia a fait de la médiation de conflits par téléphone. « J’ai passé toute une journée au bout du fil pour tenter d’apaiser des tensions entre voisins dans un collectif. La situation a été canalisée et le calme est revenu sur le site ». De cette expérience fatigante mais stimulante, Patricia retient l’efficacité de certaines techniques peu ou pas exploitées d’ordinaire : « ces 3 mois ont été difficiles mais la situation a permis d’expérimenter de nouveaux outils, notamment le SMS qui donne lieu à des réactions quasi immédiates des locataires et les appels vidéos qui remplaceraient avantageusement certains déplacements », conclut-elle.
Confinement et sans-abrisme
L’impossible équation
La représentation la plus partagée du « sans-abri » est celle d’une personne à la rue. En réalité, le terme sans-abrisme recouvre des réalités bien plus larges et complexes, sans doute mieux exprimées par le « sans-chez-soi ». Il existe 4 formes d’exclusion liées au logement selon que les personnes sont sans toit (dormant à la rue) ; sans logement (avec abri provisoire au sein d’institutions ou de foyers d’hébergement) ; en logement précaire (menacé d’exclusion en raison d’une convention de bail précaire, par exemple) ; ou en logement inadéquat (sur un site illégal, en logement indigne, dans des conditions de surpeuplement sévère, …).
En Belgique, on estime le nombre de « sans-abri » à environ 20.000 et parmi ceux-ci, de plus en plus de femmes voire de mineurs. Une triste et préoccupante réalité qu’il faut relier à la précarisation croissante des classes populaires et à la pénurie de logements décents, en milieu urbain et rural C’est un constat dont nous avons davantage pris conscience avec la crise sanitaire et le confinement à la maison: comment et où se confiner quand on n’a pas un toit digne de ce nom au-dessus de la tête ? Tout au long de la crise, les services d’accueil, comme les centres d’hébergement, sont restés ouverts afin de satisfaire aux besoins élémentaires de cette population: nourriture, hygiène, encadrement, information. Confrontés à une recrudescence des demandes et parfois à un manque de personnel tombé malade, ils ont été littéralement submergés. Malheureusement, aux heures les plus graves de la pandémie, ces centres n’ont pu obtenir que très peu d’aide publique immédiate. En plus de situations d’extrême urgence sociale engendrant une vulnérabilité accrue pour des groupes déjà fragiles, ces services ont cruellement manqué d’équipements de protection et de produits d’hygiène. Dés le 20 avril, avec la collaboration de la Fondation Roi Baudouin, un appel aux dons a été initié par les organismes wallons investis dans le logement d’utilité publique, dont le Fonds du Logement. Il visait à apporter de l’argent frais à ces services pour soutenir l’accueil et l’accompagnement des personnes sans-abri en Wallonie. Nous remercions les généreux donateurs qui ont ainsi contribué à une solidarité immédiate plus que nécessaire. Néanmoins, le chemin à parcourir pour permettre à tout un chacun d’avoir son « chez soi » est encore long. Une approche structurelle basée entre autres sur le renforcement des dispositifs d’accompagnement et de suivi est nécessaire. L’accueil d’urgence et le post-hébergement suivi de l’installation notamment dans un logement d’insertion ou de transition encadré par des professionnels spécialisés sont des formules qui font leur preuve en permettant le retour progressif à une vie stabilisée.
Masqués et solidaires
La belle aventure de la régie de Dinant
La régie des quartiers de Dinant propose depuis quelques années un « couture-café » où les habitants, entre coupons de tissus et morceaux de tarte, retissent du lien social. Malgré le confinement et l’arrêt des activités de formation, la coordinatrice de la régie, Françoise Pire a une intuition. Pourquoi ne pas organiser la confection de masques artisanaux à distance ? Ni une ni deux, un appel à bénévoles est distribué dans toutes les boîtes aux lettres : « j’avais choisi un modèle de masque très simple, ne nécessitant pas de compétences particulières. Les bénévoles ont reçu des kits prédécoupés à assembler ». Mais les fournitures coûtent cher. Françoise Pire postule dans un appel à projets de la Fondation Roi Baudouin qu’elle remporte : « nous allions recevoir 10.000 EUR pour financer ce projet. J’étais surexcitée. J’ai dit à mon président « J’ai le covid ! ». On en a ri tellement on était heureux ». Le bas de laine se transforme en véritable budget. Une animatrice mi-temps est engagée. La régie achète 4 nouvelles machines à coudre, des métrages de tissus et d’élastiques. Un masque va être offert à chaque ménage locataire de La Dinantaise (société de logement de service public locale). Au bout du compte, 1.350 masques seront confectionnés par des habitantes qui ne savaient pas (nécessairement) coudre. « Tout le monde était fier, raconte Françoise, parce que nos masques étaient en circulation avant même le masque de la Ville. Cela a entrainé un engouement incroyable. On a trouvé de l’aide, des trucs et astuces à tous les stades dans un contexte de pénurie, c’était extraordinaire. Une bénévole m’a dit : tu sais, je ne sais plus aller chez ma psychologue à cause du confinement. Mais je viens ici et ça remplace ! ». Autre idée géniale : avec leurs bénévoles, les animatrices organisent un concours de dessin pour les enfants. Une lettre est rédigée par les stagiaires et adressée à chacun des 190 enfants recensés. Il leur est demandé de se dessiner avec un masque original. A la clé : des bonbons, du savon et… le masque sorti de leur imagination en vrai. « Nous avons constitué un jury parmi les bénévoles qui a sélectionné 4 dessins, appartenant à 2 filles et 2 garçons. Les enfants ont reçu le masque promis, ainsi qu’un petit diplôme de styliste». En août, les animatrices Sophie et Françoise vont s’y remettre car il reste un peu de tissu. Les dernières pièces seront offertes aux travailleurs du CPAS et de la société de logement.
Immo – Efficience énergétique des bâtiments
Le Fonds s’engage
La performance énergétique des bâtiments (PEB) est aujourd’hui un enjeu sociétal. Le réchauffement climatique, la hausse du prix des énergies, la raréfaction des ressources et leur dépendance à des pays producteurs hors UE obligent les Etats européens (mais pas seulement) à penser le logement de manière moins énergivore. La Wallonie, en 2017, s’est d’ailleurs dotée d’une « stratégie à long terme pour la rénovation énergétique des bâtiments ».
Pour rappel, le secteur du logement est responsable à lui seul d’un quart de la consommation finale totale de la Wallonie, tous secteurs confondus. L’enjeu est donc de taille ! Dans le cadre de son activité de rénovation immobilière, le Fonds du Logement, comme tout autre opérateur, est soumis aux normes légales instaurées en matière de performance énergétique. En Wallonie, la réglementation prévoit des exigences différentes selon que l’on construise ou rénove. Dans ce dernier cas, une obligation générale domine : améliorer l‘efficience énergétique de toute paroi (murs, sols, toitures) que le maître d’ouvrage modifie. A cela s’ajoutent les efforts que le propriétaire ou le bailleur souhaite consentir volontairement pour améliorer la PEB de son patrimoine dans les limites de son enveloppe budgétaire. Où se situe le Fonds du Logement à cet égard ? Son approche découle nécessairement des moyens financiers mis à sa disposition. Néanmoins, une attention maximale est portée à la mise à disposition des familles de logements confortables, lumineux, et économes en énergie. Son service architecture prévoit à minima : l’isolation du toit, le placement de châssis équipés de double vitrage, le placement de chaudière à condensation et la mise aux normes de la ventilation (au minimum placement d’extracteurs dans les locaux humides et d’aérateurs dans les châssis). Lorsque la rénovation est plus lourde, une ventilation centralisée est installée. Si le bâti comporte des annexes froides, leurs parois sont isolées. Dès que l’enveloppe budgétaire le permet, les façades bénéficient d’une isolation : prioritairement par l’extérieur quand c’est possible ou éventuellement par l’intérieur. Ainsi, un immeuble en projet à La Louvière (chaussée de Jolimont) verra plusieurs de ses façades isolées, notamment par l’intérieur grâce à l’insufflation de la cellulose (isolant fabriqué à base de journaux non lus donc matériau recyclé et écologique tout en étant compétitif sur le plan économique). Ou encore à Sars-la-Buissière (à la rue Chevesne, voir photo ci-jointe), où toutes les façades des logements ont été isolées par l’extérieur. Ces investissements participent à l’effort collectif destiné à réduire l’émission de gaz à effet de serre et, bien sûr, prend également tout son sens pour les futures familles locataires qui auront des factures énergétiques moins élevées.
Portrait – Egide Forthomme, directeur d’une APL à Verviers
Un homme d’action au service du bien social
Egide Forthomme est un homme de terrain et de vision ; un infirmier social licencié en politique économique et sociale et un manager hors pair ; un pionnier qui laissera une trace indélébile dans le quartier Près-Javais à Verviers, et au-delà. Le directeur de l’association de promotion du logement (APL) « Maison Marie-Louise » prendra sa retraite dans 3 ans, au bout d’une carrière entièrement vouée au « bien social » (selon son expression), et à la réinsertion de ceux qui n’ont plus rien.
Egide arrive à la Maison Marie-Louise en 1982. C’est son premier job, on le nomme tout de suite responsable : « à cette époque, on était 4 ou 5 salariés. C’était un hôtel social pour hommes, créé 12 ans plus tôt par l’aumônier de la prison de Verviers », dont la gouvernante portait le prénom resté au fronton de l’ASBL. En 2000, l’institution ouvre ses portes aux hommes avec enfants et s’inscrit dans le DUS (dispositif d’urgence sociale) verviétois. Entretemps, Egide collabore à la gestion de la Fédération des maisons d’accueil, puis à la création de l’agence immobilière sociale (AIS) locale, LOGEO. Toujours plus engagé dans son secteur, il participe à la création du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté et s’implique dans la mise en place du Relais social verviétois. Cet homme est multitâche et passionné. Il défend son secteur auprès des pouvoirs subsidiants et étend de manière spectaculaire la voilure de son institution qui compte aujourd’hui 40 salariés, gère 20 immeubles de logements, 96 lits en maisons d’accueil, 31 lits en maisons de vie communautaire et 58 logements d’insertion: « très tôt j’ai pensé que sortir les hommes de la rue pour quelques semaines ou mois n’était pas suffisant, qu’il fallait les accompagner jusqu’à la réinsertion en prenant en compte l’ensemble des difficultés à l’origine de leur exclusion », explique-t-il. En plus de l’hébergement, l’ASBL propose donc à ses bénéficiaires des ateliers de valorisation personnelle, un atelier occupationnel, des activités sportives et culturelles.
Pour Egide, ce développement est rendu possible via l’acquisition d’immeubles. « Je considère que l’accompagnement social et la brique sociale sont les deux faces d’une même pièce, reconnait Egide. On a tout intérêt à être propriétaire de nos logements et locaux. On achète et on rénove selon nos besoins. On fait des économies d’échelle et on réinvestit l’argent dans les projets… On crée un effet boule de neige». Le bureau du directeur est un cœur battant au centre d’un agglomérat d’immeubles voisins dédiés à l’association. Une récente acquisition à deux pas, rue des Raines, apportera bientôt une salle de psychomotricité pour enfants et des bureaux modernes à l’équipe : « j’espère que le chantier ne trainera pas afin que je puisse en profiter un peu ! », nous confie-t-il en souriant.
S’il doit regarder dans le rétroviseur, Egide Forthomme explique le succès de son aventure par la chance d’avoir trouvé les bons collaborateurs. « J’ai rencontré sur mon chemin des personnes qui avaient la même vision et les mêmes valeurs que moi. On a travaillé main dans la main en privilégiant la qualité de la relation humaine vers un but commun: créer du bien social ». Ces liens d’équipe, soudés au fil du temps, ont montré leur force dans la crise sanitaire : « nous n’avons pas eu un seul cas de covid. Aucun de nous n’a arrêté de travailler même si bien sûr on a cessé les permanences et eu moins de demandes. On a fait respecter au pied de la lettre les gestes barrière par tout un chacun dans les espaces communautaires. Une éducatrice a organisé la confection de 60 masques en urgence et voilà ! Les règles de bon sens (port du masque et observation clinique) ont suffit à nous épargner »
Notre entretien se termine. En guise de clôture, Egide Forthomme nous fait visiter les ateliers et l’ancienne menuiserie du quartier tout récemment acquise. On le sent heureux et fier du devoir accompli. « Mon dernier projet sera de passer la main, de former mon successeur. Raccrocher n’est pas évident, c’est un défi. Je pense que je resterai administrateur là où on aura besoin de moi. Mais je vais surtout me consacrer à mon autre passion, le football. Je suis coach professionnel en division 1 à Eupen. Une fois pensionné, je devrais commencer à entrainer les enfants ».
Nouveau – Prêt aux associations
Un toit pour l’ASBL Prévention jeunesse à Nivelles
Depuis peu, le FLW accorde sur fonds propres des crédits d’investissements aux ASBL actives dans l’habitat à finalité sociale. Fin 2019, l’association nivelloise Prévention jeunesse contacte le Fonds afin d’obtenir un financement avantageux pour un remplacement de toiture. Un de ses immeubles de 4 logements prend l’eau. Des dégâts sévères touchent particulièrement le salon et la cuisine d’un appartement habité. La toiture vétuste a subi, lors de récentes tempêtes, des dommages qu’il devient impératif de maîtriser. Le Fonds, par l’intermédiaire de son service « prêts et subventions » traite la demande sur le plan administratif et technique. Et au cœur de la crise sanitaire, y donne une suite positive. Un prêt de 25.100 € sur 7 ans, au taux avantageux de 1% est accordé à l’ASBL patrimoniale. « Ce prêt, assorti d’une mensualité de remboursement adapté à notre trésorerie est plus que bienvenu, confie le directeur, M. Gruselin. Nous ne savions pas très bien à quelle porte frapper pour financer nos travaux. La plupart du temps, vu la frilosité du manque bancaire, nous introduisons des dossiers pour bénéficier du mécénat privé ou de dons. Le financement des briques dans notre secteur reste quelque chose de compliqué ». L’immeuble visé est mis à disposition d’une maison d’accueil pour familles en détresse sociale : Les quatre vents. Vu le confinement et ses répercussions sur les agendas des entreprises, le chantier n’a pu débuter qu’à la mi-juillet mais il ne devrait pas perdurer plus de quelques petite semaines.
Accès à la propriété – Une famille enfin stabilisée dans son logement
En avril 2019, une jeune femme de 25 ans, Coralie Smeers, lance un appel vibrant par médias interposés : sa famille et elle sont contraintes de quitter leur location pour cause de vente de l’immeuble par son propriétaire et cherchent désespérément une solution pour se reloger. Malgré diverses démarches auprès de bailleurs privés et de sociétés de logement de service public, aucune solution ne pointe à l’horizon. Proche du désespoir face à l’indifférence devant sa situation de handicap et de possible mise à la rue, Coralie vient de commencer une grève de la faim.
Suite à diverses sollicitations et malgré la complexité de la situation, le Fonds du Logement propose à la famille de 4 enfants d’acquérir une maison à Forchie-la-Marche, via l’octroi d’un crédit hypothécaire. Après avoir vécu 3 déménagements successifs, l’occasion était trop belle ! Coralie allait enfin pouvoir se poser et conjurer le cycle infernal des ruptures de bail.
Cela fait maintenant un an que la famille nombreuse est installée dans sa maison. La maman de Coralie, Véronique Debay, est reconnaissante au Fonds du Logement qui a pu, d’une part, trouver une solution correspondant à sa situation singulière et, d’autre part, la guider adéquatement à travers les démarches administratives inhérentes à un achat immobilier. Bien qu’elle regrette son ancienne maison et son quartier d’origine, Véronique n’ose songer à ce qu’il serait advenu d’eux s’ils n’avaient pas eu cette proposition d’acquisition. De nombreux travaux sont encore à réaliser afin d’adapter la maison au handicap de Coralie. Il leur faudra aussi du temps pour se sentir à l’aise dans leur nouvelle région. Néanmoins, Madame Debay et ses 4 enfants se concentrent sur le positif et profitent de chaque instant de leur nouvelle vie et de leur nouvelle maison dont le confort dépasse tout ce qu’ils ont connu jusque là.